Tu vas bientôt accoucher, tu veux allaiter et tu te demandes si tu vas prendre la péridurale ?
Tu te dis peut-être : « Ce n’est pas grave, je vais juste opter pour la péridurale, et après je pourrai allaiter mon bébé. » Et pourtant… la péridurale peut vraiment impacter ton allaitement d’une façon à laquelle on ne pense pas toujours. Dans cet article, je t’explique les 5 effets méconnus de la péridurale sur l’allaitement, mais surtout comment les anticiper et les surmonter, pour que ton allaitement démarre avec confiance 🌿


Table of Contents
3.2

😱 Tu crois que la péridurale n’a aucun effet sur l’allaitement ?

Détrompe-toi — j’en parle sans filtre dans cette vidéo !
🎥 Tu préfères m’écouter plutôt que lire ? Clique ci-après pour découvrir les 5 effets méconnus qui peuvent tout changer 

péridurale maman-et-nouveau-né

Comprendre la péridurale : un soulagement… pas sans conséquence

Qu’est-ce qu’une péridurale et comment agit-elle ?

La péridurale est une technique d’analgésie fréquente pendant l’accouchement : un dispositif est posé dans l’espace péridural et permet d’injecter des anesthésiques locaux, souvent associés à des narcotiques (ex. mépéridine, fentanyl). Voir dans Wikipédia .
Elle vise à soulager intensément la douleur des contractions. Mais comme tout médicament, elle n’est pas sans effets secondaires — pour toi, mais aussi potentiellement pour ton bébé.

Péridurale : bénéfices immédiats vs effets à long terme

D’un côté, la péridurale est présentée comme pouvant te permettre d’accoucher dans des conditions plus sereines, moins douloureuses. D’un autre, des effets secondaires sont documentés — notamment sur l’allaitement, sur la récupération post-partum et sur le tonus du nouveau-né.
Par exemple, certaines études mentionnent que des perfusions importantes ou des doses élevées de narcotiques peuvent rendre le bébé plus somnolent, moins actif au sein.  Ce n’est pas un verdict “impossible d’allaiter après une péridurale”, loin de là. C’est plutôt un signal d’alerte : être prête, informée, accompagnée.

Péridurale : 5 risques souvent méconnus pour ton allaitement

Quand la péridurale calme la douleur… mais aussi ton bébé

La péridurale est souvent vécue comme une délivrance au moment de l’accouchement. Elle permet de souffler, de se détendre, et de vivre le travail plus sereinement.
Mais ce soulagement a parfois un revers inattendu : certaines substances anesthésiantes traversent la barrière placentaire. Elles peuvent rendre ton bébé plus calme, voire un peu trop amorphe pour bien téter dès les premières heures.

Certains nouveau-nés semblent moins éveillés, moins enclins à chercher le sein spontanément. Cela retarde la stimulation nécessaire à la montée de lait. Rassure-toi, cela ne compromet pas ton allaitement : il faudra simplement un peu plus de patience, de peau à peau et de soutien.

Et comme près d’une femme sur deux en France finit par demander la péridurale au cours du travail (Inserm, 2010), mieux vaut connaître ces effets à l’avance pour t’y préparer sereinement.

Les perfusions : un détail technique qui peut tout changer

Quand la péridurale est posée, une perfusion intraveineuse est presque toujours branchée pour stabiliser ta tension. Ce geste banal a pourtant des effets parfois insoupçonnés.

L’afflux de liquides dans ton organisme peut provoquer un léger œdème, y compris dans les seins et les aréoles. Résultat : le sein devient plus ferme, moins souple — ce qui complique la bonne prise du mamelon par ton bébé.

De plus, le bébé reçoit lui aussi une partie de ces liquides via le placenta. Son poids de naissance peut être artificiellement plus élevé, et la perte d’eau naturelle ensuite peut paraître inquiétante. Certaines équipes médicales s’alarment d’une “perte de plus de 10 %”, ce qui déclenche bien souvent une complémentation à mon sens, pas nécessairement justifiée, de plus au lait artificiel.

péridurale : le risque pour ton allaitement

Or, ces compléments peuvent freiner la succion au sein et créer une confusion sein-tétine. Connaître ce mécanisme aide à relativiser et à défendre ton projet d’allaitement si on te met la pression dans les premiers jours.


Les narcotiques : un effet secondaire souvent sous-estimé

Dans certains protocoles, la péridurale contient ou s’accompagne de médicaments antalgiques puissants comme la pethidine (ou mépéridine). Ces molécules traversent très vite la barrière placentaire — parfois en moins de deux minutes.

Des études ont observé que les bébés exposés à ces produits étaient parfois trop "shootés" ou somnolents pour téter efficacement dans les 20 minutes suivant la naissance. D’autres molécules, comme le Stadol® ou le Nubain®, peuvent avoir des effets similaires : elles perturbent temporairement la coordination succion-déglutition du nouveau-né.

Ces effets sont transitoires, mais connaître leur existence te permet de peser le pour et le contre  avant l’accouchement et de prévoir un soutien postnatal adapté.


Ocytocine de synthèse : un faux ami pour la lactation naturelle

Souvent, quand le travail ralentit à cause de la péridurale, le personnel médical administre de l’ocytocine de synthèse (Syntocinon) pour relancer les contractions. Cette hormone artificielle imite l’ocytocine naturelle, mais elle désorganise bien souvent le cycle hormonal du corps.

L’ocytocine naturelle, qu’on appelle aussi “hormone de l’amour”, favorise à la fois la contraction de l’utérus, la montée de lait et le lien d’attachement. Quand elle est remplacée par sa version synthétique, la production endogène baisse, ce qui peut retarder la montée de lait.

Et ce n’est pas tout : l’ocytocine intervient aussi dans le décollement du placenta. S’il reste un fragment (rétention placentaire), le corps interprète cela comme une grossesse toujours en cours… et la lactation reste bloquée.
D’où l’importance d’une surveillance attentive et d’un accompagnement rapproché après un accouchement médicalisé.

péridurale et allaitement: quels risques ?

L’engrenage des interventions : un effet domino souvent oublié

La péridurale n’agit pas seule. Elle s’inscrit souvent dans un enchaînement d’actes médicaux : perfusions, ocytocine, surveillance continue, monitoring, immobilité… jusqu’à parfois/souvent une césarienne.

Ce cumul réduit la mobilité, retarde la mise au sein et peut affaiblir la réponse hormonale naturelle. Après une césarienne notamment, c'est plus compliqué d'allaiter. Les positions d’allaitement sont plus limitées, la douleur te freine dans tes gestes, et la tétée de bienvenue est parfois reportée.

Mais ne perds pas confiance : . Avec du peau à peau, des positions adaptées et un accompagnement continu, tu peux totalement relancer la lactation et  allaiter après une césarienne, c’est possible, et vivre un allaitement serein et réparateur. Accroche toi!

Etudes citées
(Références vérifiées et accessibles sur PubMed ou les revues médicales citées)

  • Declercq E, Cunningham DK, Johnson C, Sakala C. Mothers’ reports of postpartum pain associated with vaginal and cesarean deliveries: results of a national survey, Birth 2008; 35(1): 16-24.
  • Crowell MK, Hill PD, Humenick SS. Relationship between obstetric analgesia and time of effective breast feeding. J Nurse Midwifery. 1994 May-Jun;39(3):150-156

  • Jonas W, et al. Effects of Intrapartum Oxytocin Administration and Epidural Analgesia on the Concentration of Plasma Oxytocin and Prolactin, in Response to Suckling During the Second Day Postpartum, Breastfeeding Medicine 2009; 4: 70-82.

  • Gu V, Feeley N, Gold I, et al. Intrapartum Synthetic Oxytocin and Its Effects on Maternal Well-Being at 2 Months Postpartum, Birth 2016; 43: 28-35.

Comment atténuer les effets de la péridurale pour préserver ton allaitement ?

Le pouvoir du peau-à-peau et de la tétée de bienvenue

Dès que possible après la naissance, privilégie le contact peau-à-peau et la mise au sein sans tarder. Ces gestes stimulent l’ocytocine naturelle et “réveillent” bébé. Même après une péridurale, ces pratiques sont essentielles.

Tétée de bienvenue?
Lis mon article pour tout savoir de ce moment unique de la tétée d'accueil


Le © “Biological Nurturing” (BN)

C’est une approche naturelle et douce de l’allaitement, qui met ton confort et celui de ton bébé au centre. Allaitement en position instinctive, sans tension, sans contrainte — idéal pour compenser les effets d’une naissance médicalisée.

Biological Nurturing?
Lis mon article pour connaitre les bienfaits de cette position magique

Te faire accompagner après une péridurale pour te soutenir dans ton allaitement



Accompagnement postnatal : ne reste pas seule

Les premiers jours sont décisifs pour la mise en route de l’allaitement. Être accompagnée par une consultante en lactation permet de prévenir les difficultés avant qu’elles ne s’installent :
 – meilleure mise au sein,
– suivi de la succion,
– et mise en route de la lactation en cas de besoin.

Dans mon accompagnement, je t’aide à comprendre ce qui se joue dans ton corps et à retrouver confiance dans ta capacité à allaiter, même (et surtout) après un accouchement médicalisé.

Envie d'aller plus loin ?

Pour aller plus loin, découvre mes deux articles invités sur le blog de Marie-Laure, soula engagée et fondatrice de Naissance Non Violente — ils t’aideront à mieux comprendre le lien entre accouchement physiologique et allaitement 💗

Ces deux lectures se complètent : la première parle de la magie de la naissance naturelle, la seconde de mon témoignage d'accouchement sans péridurale.

Témoignages :

elles ont allaité après la péridurale

J’ai eu la péridurale, bébé était un peu somnolent, mais avec le soutien de ma conseillère en lactation je l’ai allaité 18 mois .

Mon travail a été long, je me suis laissée la péridurale, mais j’ai insisté sur le peau-à-peau et la mise au sein immédiate ; ça a été un vrai succès.

Statistique : une étude de    1 280 femmes montre que celles avec péridurale avaient un taux d’arrêt de l’allaitement plus élevé dans les 24 premières semaines (≈ 1,4×) comparé à sans péridurale.

témoignage péridurale et allaitement

Ma vision : l’accouchement naturel, une continuité de l’allaitement

Ma vision concernant la péridurale et l'allaitement

Je te le dis sans détour : je suis contre la péridurale. Pas contre les femmes qui la choisissent, bien sûr  — mais contre le fait qu’on la présente comme une évidence, sans jamais expliquer ce qu’elle implique vraiment.

Pour être honnête, moi non plus, je ne savais pas ce que c’était, la première fois qu’on m’en a parlé. Mon rêve, c’était d’accoucher sans péri, de la manière la plus physiologique et instinctive possible. Je lisais tous les récits du Guide de la naissance naturelle, émerveillée par la puissance du corps féminin.

À l’époque, les accompagnements comme ceux de Marie-Laure, créatrice de Naissance Non Violente  ou de Nina Narre n’existaient pas encore. Aujourd’hui, je te les recommande de tout cœur. Parce que ce ne sont pas juste des formations : ce sont de véritables outils d’émancipation. Elles t’aident à comprendre ton corps, mais aussi à affirmer tes choix face au personnel médical et aux protocoles souvent trop rigides.

Et tu sais quoi ?

L’accouchement naturel et l’allaitement naturel, c’est exactement le même combat 💪 Même causes, mêmes effets : écouter ton corps, reprendre confiance, faire équipe avec ton bébé, pas avec une machine.

Alors informe-toi, prépare-toi, forme-toi. Et surtout, fais-toi accompagner, pour ne pas passer à côté de l’une des plus grandes œuvres de ta vie : donner naissance, pleinement consciente, pleinement actrice.

Je te le dis du fond du cœur : Je suis si fière d’avoir accouché sans péridurale. Et entre nous… non, ça ne fait pas si mal que ça 😉 Ce fut intense, oui, mais terriblement vivant. Et je sais que cette expérience m’a profondément aidée à allaiter ensuite — dans la confiance, la puissance et la douceur.

 Ma préparation naturelle recommandée

Si, comme moi, tu rêves d’un accouchement libre, conscient et aligné avec ton corps, alors prépare-toi avec les bonnes ressources. Je te partage ici deux accompagnements que j’aurais adoré connaître à l’époque 💛

La préparation Objectif Naissance de Marie-Laure, doula engagée— une approche douce, concrète et profondément humaine, pour te reconnecter à ton corps et à ton bébé.
👉 Découvrir Objectif Naissance, Ose ton accouchement ! avec Marie-Laure

préparation accouchement physiologique et naturel

Les ressources de KaïZen'Nina avec Nina Narre : Toutes les réponses sur la physiologie de la naissance, les protocoles médicaux, la pathologie. etc. pour aller au bout de ton projet.
En particulier je te recommande le film incontournable " Faut pas pousser" ou encore le programme complet "Absolu physio".

Ces deux accompagnements sont bien plus qu’un cours de préparation : ce sont de vrais outils d’autonomie. Ils t’aident à vivre l’accouchement que tu choisis, et à poser les fondations d’un allaitement naturel, confiant et fluide .

FAQ

Les questions les plus fréquentes sur la péridurale et l'allaitement

Quelles sont les contre-indications à la péridurale ?

La péridurale n’est pas recommandée en cas de troubles de la coagulation, infection cutanée locale, ou certains antécé­dents neurologiques. Ton équipe médicale te guidera.
(Utilise cette réponse à titre informatif — chaque cas est unique.)

La péridurale retarde-t-elle la montée de lait ?

Oui, parfois : à cause du bébé moins actif, ou de l’ocytocine de synthèse utilisée, la montée de lait peut commencer plus tard. Mais avec les bons gestes; elle peut très bien se rattraper. Et de la patience.
Si besoin de complémenter, utilise le DAL, la pipette ou le gobelet 🙂

Quels sont les effets négatifs de la péridurale sur l’allaitement ?

Somnolence du bébé, difficultés de succion, nécessité de complémen­tation, position d’allaitement compliquée… Mais aucun de ces effets n’est une fatalité : avec soutien et volonté, l’allaitement est tout à fait possible.

Peut-on allaiter immédiatement après une péridurale ?

Oui, tu peux tout à fait allaiter après une péridurale, mais il faut savoir que parfois, le corps (et ton bébé) ont besoin d’un petit temps d’ajustement.

La péridurale n’empêche pas ton lait de venir, ni ton bébé de téter, mais certaines substances utilisées peuvent le rendre plus calme, voire un peu amorphe dans les premières heures. Résultat : il ne “grimpe” pas toujours jusqu’au sein tout seul — et c’est normal 💗

👉 Dans ces moments-là, suis ton instinct. Tu peux tout à fait l’aider doucement à trouver le sein, en peau à peau, en position semi-allongée (Biological Nurturing). Et si ton bébé n’est pas encore prêt, rien n’est perdu : reprenez un peu plus tard, dans le calme, avec tendresse.

💡 Je t’en parle en détail dans ma vidéo YouTube sur les premiers réflexes après la péridurale — comment repérer les bons signaux, accompagner ton bébé sans stress et relancer l’allaitement naturellement. 👉 Regarde la vidéo ici 

En résumé :

Oui, tu peux allaiter après une péridurale. Mais ton bébé peut avoir besoin de ton aide et de ton intuition. Laisse-vous le temps, suivez votre rythme — et la magie opérera
péridurale et allaitement serein

Tu veux allaiter sereinement après ton accouchement ?

Peu importe si ton accouchement ne s’est pas déroulé comme prévu : ton allaitement peut être une belle réparation de ce vécu. Je t’accompagne sur cette voie douce et naturelle.

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Et pour toi, péridurale ou pas ?

Et toi alors ? Tu l’as prise, la péridurale, ou tu as accouché sans ? Tu envisages sans péridurale?
Viens me dire en commentaire ce que tu en penses!
Ici, on échange sans jugement, entre mamans, avec douceur et authenticité.
Chaque témoignage peut inspirer une maman 🙂

Si vous avez aimé l'article, vous êtes libre de le partager ! :-)

About the Author

Marie-Line

Spécialiste en allaitement au naturel, j'accompagne les mamans dans la réussite de leur allaitement exclusif, sans douleur, sans stress

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