Sevrage bébé 24 mois : faut-il vraiment arrêter d’allaiter maintenant ?

Tu te demandes si c’est le bon moment pour envisager le sevrage de ton bébé de 24 mois ?

Tu n’es pas la seule. Beaucoup de mamans se posent cette question pile à cet âge-là.

Et si je te disais qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse ?
Car l’allaitement à 2 ans, ce n’est pas seulement une histoire de lait.
C’est une histoire d’attachement, de réconfort, d’identité maternelle, et… de négociations parfois dignes d’un contrat de paix.

Voyons ensemble comment aborder ce moment charnière avec empathie, respect et douceur.

Pourquoi vouloir sevrer un enfant de 2 ans ?

À 24 mois, ton enfant mange déjà de tout.
Il court, grimpe, parle… et pourtant, il demande encore à téter.

Alors pourquoi envisager le sevrage à cet âge ?

Voici les raisons les plus souvent évoquées par les mamans :

• La fatigue liée aux tétées préférées du matin ou du soir.
• Le besoin de retrouver du temps pour soi, un peu d’autonomie.
• La reprise du travail ou de nouveaux projets personnels.
• Les remarques de l’entourage : « Il est bien grand pour téter encore, non ? »

Mais attention : certaines de ces raisons méritent d’être regardées de plus près.

Sevrer uniquement à cause du regard des autres peut laisser un goût amer.
Et surtout, cela rend le processus difficile, car tu ne seras pas alignée intérieurement. Ton enfant le ressentira aussitôt.

De même, un sevrage brutal sous la pression extérieure provoque souvent des tempêtes émotionnelles. Pour toi comme pour ton enfant.

Ce que j’observe souvent, c’est que le « vrai problème » n’est pas l’allaitement lui-même, mais le contexte autour. Fatigue accumulée, manque de relais, manque d’espace personnel…

C’est pour cela que je conseille toujours aux mamans de questionner leur véritable pourquoi.
Car si ton enfant n’est pas prêt, arrêter l’allaitement pour de « mauvaises raisons » risque de compliquer le lien d’attachement et de rendre le sevrage affectif encore plus douloureux.

Et si tu n’étais pas vraiment prête ?

Le sevrage affectif est une étape sensible.
Tu peux te sentir partagée entre ton besoin d’autonomie et ton attachement à ces moments de connexion.

Pose-toi ces questions :

• Est-ce moi qui veux arrêter, ou est-ce la société qui me le fait croire ?
• Est-ce que je me sens prête émotionnellement ?
• Est-ce que je peux envisager d’aménager l’allaitement plutôt que d’arrêter net ?

Parce que oui, il existe un entre-deux.

Tu peux par exemple réduire le nombre de tétées, déléguer certaines routines au papa, ou planifier un week-end sans ton enfant.
Cela change ton quotidien sans couper brutalement ce lien si important.

Les bienfaits de l’allaitement après 24 mois

Petit rappel essentiel : ce n’est pas parce que l’OMS recommande un allaitement jusqu’à 2 ans (ou plus) que tu dois obligatoirement sevrer à 24 mois pile.

Au-delà de deux ans, le lait maternel reste :

• Riche en anticorps qui renforcent son système immunitaire.
• Une source d’énergie et de nutriments complémentaires.
• Un puissant outil de régulation émotionnelle.

Car la tétée non nutritive est loin d’être inutile : elle apaise, rassure et aide ton enfant à traverser ses orages émotionnels.

À 24 mois, l’allaitement devient une véritable danse à deux : parfois fluide, parfois pleine de compromis et de négociations ("Une tétée et après dodo !").
Mais c’est aussi ça, apprendre à grandir ensemble.

Les méthodes de sevrage : brutales vs progressives

Les astuces de grand-mère à éviter

Certaines techniques circulent encore :

• Mettre de l’aloé vera, de la moutarde ou du piment sur les mamelons.
• Utiliser des plantes anti-lactation pour stopper net la production.

Je te le dis franchement : ce sont des méthodes brutales, désagréables et souvent traumatisantes pour l’enfant.

À 2 ans, ton enfant comprend déjà beaucoup.
Il mérite mieux qu’un sevrage imposé sans explication.

Le sevrage progressif et naturel

Il n’existe pas de méthode miracle. Je t'invite à tester les astuces d'autres mamans, voir celles qui fonctionnent et à ajuster en fonction de ton ressenti.
Le sevrage progressif consiste à réduire peu à peu le nombre de tétées, en tenant compte du rythme de ton enfant.

Voici quelques pistes concrètes :

• Supprimer d’abord les tétées "de confort", en gardant celles du matin et du soir.
• Remplacer la tétée par un câlin, une chanson ou une alternative au sein comme un verre d'eau, un goûter ou une collation.
• Proposer plus d’activités et de jeux pendant la journée pour détourner son attention.
• Négocier ("Tu veux téter maintenant ou après le bain ?") en proposant toujours 2 alternatives!

Le sevrage naturel, lui, survient quand l’enfant lui-même se désintéresse du sein.
Cela peut arriver vers 2 ans, 3 ans… ou bien plus tard !

Sevrage nocturne : reprendre des nuits plus paisibles

À 2 ans, beaucoup d’enfants réclament encore le sein la nuit.
Ce n’est pas un problème médical, mais ça peut être épuisant pour toi.

Tu peux choisir d’agir uniquement sur les tétées nocturnes, sans sevrer complètement.
C’est souvent une première étape plus douce.

Quelques pistes pour t’aider :

• proposer un câlin ou un verre d’eau,
• laisser le papa intervenir pour rassurer,
• allonger le délai entre deux tétées,
• instaurer un rituel du coucher solide (histoire, berceuse, doudou).

Le plus important, c’est d’être constante.
Ton enfant comprendra que la nuit, le sein n’est plus disponible, mais que l’amour reste là .

Comment remplacer les tétées ?

Substituer le sein par un goûter ou une collation

Ton enfant mange déjà bien.

Mais le sein reste encore son repère principal dans certains moments-clés. Si tu retires une tétée, et réussir la transition allaitement – solide :

• Propose un en-cas nutritif et sain (fruit, amandes, un verre de lait végétal...) aux moments où il réclame le sein.

Cela comble son besoin de réconfort ou de faim.

Miser sur le contact et l’affectif

Le sein est souvent synonyme de sécurité.
Un câlin, une histoire, un massage peuvent faire office d’alternative.

Bref, un moment privilégié à 2, au calme.

Maintenir un rituel stable

• Crée de nouveaux rituels au coucher : lecture, berceuse, massage.
• Donne-lui un petit objet de transition (doudou, couverture).

Ces substitutions au sein ne remplacent pas ton amour, mais elles aident ton enfant à se sécuriser autrement.
Bref, toujours autant de patience !

Il est important aussi d'impliquer le coparent, de voir comment le papa peut t'aider à distraire ton enfant quand il réclame le sein, par exemple en l'emmenant en balade.

Le sevrage affectif : un passage délicat

Arrêter de téter, ce n’est pas seulement arrêter de boire du lait.
C’est un changement dans la relation mère-enfant.

Ton enfant peut exprimer sa tristesse, son mécontentement, voire une vraie colère.
C’est normal.
Il perd un rituel sécurisant.

Ton rôle ?
Accueillir ses émotions.
Les entendre sans culpabiliser.
C'est très important de verbaliser et de parler à son enfant.

Et te rappeler ceci :
ce n’est pas la fin du lien, mais une évolution vers plus d’autonomie.

Les erreurs à éviter pour arrêter l’allaitement

• Forcer ton enfant à arrêter sans préparation.
• Céder au regard des autres plutôt qu’à ton ressenti.
• Remplacer toutes les tétées d’un coup.
• Ignorer tes propres besoins de repos et d’équilibre.

Mon expérience du sevrage naturel

Je vais être transparente avec toi.
Quand ma fille avait 2 ans, j’ai souvent pensé au sevrage.

Mais j’ai choisi d’aménager l’allaitement plutôt que de couper.
Parce que je n’avais pas toujours l’énergie pour négocier les nuits.
Parce que j’aimais encore ces moments rien qu’à nous.

J’ai donc lâché prise.
Et tu sais quoi ? Ce choix m’a apporté plus de sérénité que de lutter contre moi-même.

Au final, les tétées se sont espacées d'elles mêmes. C'est même devenu un jeu entre nous: on s'amusait avec ma fille, à pronostiquer à quel âge elle arrêterait! Et ma fille a arrêté de demander le sein à 4 ans et 3 mois. Et je suis très fière de cet allaitement non écourté!

Témoignages de mamans

"Mon fils avait ses tétées préférées matin et soir. On a remplacé celle du soir par une histoire et un massage. Il a fini par ne plus réclamer."

"J’ai tenté le sevrage brutal, ça a été une catastrophe. Reflux d’angoisse, pleurs… J’ai tout repris. Le progressif, ça marche vraiment mieux."

"On a mis en place un rituel : une tétée après le bain seulement. Ça a limité les demandes et tout le monde était plus zen."

FAQ autour du sevrage après 24 mois

Est-ce normal que mon enfant réclame encore à 2 ans ?

Oui. Le besoin n’est pas seulement nutritif mais affectif.

Faut-il donner un biberon en remplacement ?

Non. À cet âge, le biberon est inutile et parfois source de confusion. Privilégie plutôt un verre ou un en-cas. ( Lis aussi mon article sur la confusion sein-tétine)

Est-ce que le sevrage peut déclencher une dépression ?

Un sevrage brutal peut fragiliser la maman, surtout si elle n’était pas prête. Sois attentive à tes émotions et demande de l’aide si besoin. Je peux t'aiguiller vers une professionnelle qui connait bien la problématique.

Combien de temps dure un sevrage progressif ?

Cela dépend de chaque enfant. Pour certains quelques semaines, pour d’autres plusieurs mois.

Et si tu n’étais pas obligée de sevrer ?

Parfois, les mamans viennent me voir en pensant que le sevrage est la seule solution.
En réalité, il existe d’autres pistes : espacer les tétées, organiser ton quotidien différemment, renforcer les rituels hors sein.

Mon accompagnement est là pour ça .
Je t’aide à trouver ton équilibre, à écouter ton ressenti et à poursuivre l’allaitement si c’est encore ton souhait.
Sans subir la pression extérieure.

Conclusion : Le sevrage naturel, ton choix, ton rythme

Sevrer un enfant de 2 ans, c’est une décision intime.
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon.

Que tu choisisses un sevrage progressif, nocturne ou naturel, rappelle-toi :
L’important, c’est d’être alignée avec toi-même.
Ton enfant a surtout besoin de ta constance, de ta tendresse et de ton amour.

Et si tu veux être guidée, pas à pas, je suis là pour toi.

Et surtout… patience .
À cet âge, l’allaitement est vraiment une danse à deux : parfois légère, parfois mouvementée, mais toujours pleine d’amour.

Tu veux être accompagnée dans cette étape ?

Participe à ma masterclass gratuite : "Comment bien démarrer ton allaitement ?" (oui, même si tu es déjà maman, tu y trouveras des clés pour comprendre ton vécu actuel).
Ou découvre mon coaching personnalisé pour t’aider à retrouver sérénité et confiance.

Dis-moi en commentaire : es-tu en plein questionnement sur le sevrage ? Ou as-tu trouvé ton propre rythme avec ton enfant ?